DJAKARTA BALI (PARIS 1) : LA « FEEL GOOD CUISINE INDONÉSIENNE

C’est l’un des tout premiers restaurants indonésiens à Paris, ouvert en 1985 par A.M. Hanafi, ex-ministre et ex-ambassadeur de la République d’Indonésie exilé à Paris, depuis le coup d’état de Suharto en 1965. Aujourd’hui, avec Nin Hanafi, c’est la deuxième génération qui est aux commandes de cette adorable ambassade gourmande.

Dès la porte franchie, on oublie le bruit des travaux des nouveaux jardins des Halles, on pénètre dans une salle à manger cossue où les meubles et objets indonésiens raffinés sont mis en valeur par un éclairage doux. L’atmosphère est feutrée, les clients chuchotent pour ne pas perturber la douce mélodie du gamelan.

Budi Praytino, talentueux cuisinier qui a officié comme chef personnel des Ambassadeurs d’Indonésie en France, en Grèce ou au Brésil et Violetta Suganda, passée par les cuisines des plus grands hôtels, nous préparent un délicieux sate ayam (de mini-brochettes de poulet arrosées de sauce cacahuète et soja). Le poulet est fondant et la sauce extrêmement généreuse forte en cacahuètes. Nous enchaînons sur un Nasi Goreng, considéré comme le plat national de l’Indonésie. Le riz frit dans l’huile est parfumé au tamarin, échalotes et piment et accompagne (encore oui je sais c’est une addiction !) de délicieuses brochettes de poulet sauce saté. Le but du jeu étant bien sûr de mélanger le riz à l’onctueuse sauce aux cacahuètes.

Tout est raffinement : la vaisselle, le dressage, le service. Et j’apprécie les petites attentions du personnel comme nous resservir du thé au gingembre ou de nous proposer encore de l’eau chaude. Le diable est dans les détails !

Des fruits et une glace coco concluent notre déjeuner. Frais, suave, parfait !

La formule déjeuner est travaillée au plus juste : 14,50 € entrée-plat-dessert ! Pour un tel niveau de cuisine c’est un enchantement.

A inscrire d’urgence dans vos tablettes !