BROOKLYN CAFÉ : NEW YORK EN PLEIN COEUR DU QUARTIER DES BATIGNOLLES

Après un premier établissement place Saint-Ferdinand, Brooklyn Café a ouvert une 2eme adresse en plein coeur du quartier des Batignolles.

La grande salle aux tables idéalement espacées reprend les codes du loft : pas de séparation, quelques poutres, de petites touches industrielles savamment dosées qui ont l’intelligence de ne pas tomber dans le cliché, et des chaises acidulées dont la couleur orange very pop réveille l’ensemble.

La carte des victuailles est exposée sur une immense ardoise au mur.

Comment faire pour choisir ? Tout me parle. Chaque suggestion est diablement tentante. Il va falloir revenir plusieurs fois !

J’ai bien sûr une irrépressible envie de goûter un burger, mais le club sandwich servi à côté de moi me fait de l’oeil. La garniture déborde tant il est généreux. New York oblige, le pastrami est présent, servi en sandwich ou emprisonné dans un bagel. Les salades Cobb, Caesar ou Hampton sont la caution bonne conscience de la carte.

Ajoutons à cela les oeufs, proposés brouillés, benedict, florentine ou californiens à la sauce barbecue, servis avec frites et coleslaw.

Mais si j’ai traversé Paris sous la pluie ce midi-là, c’était évidemment pour dévorer un excellent burger, star de la maison.

Son pain a été conçu par un artisan boulanger, spécialement pour le Brooklyn Café. Il arrive frais, tous les matins.

Les fromages sont 100% français et au lait cru. Et le cousin anglais est un 100% cheddar !

La viande ? Une belle blonde d’Aquitaine, élevée dans le Sud-Ouest. Elle est certifiée Label Heriko, garantissant ainsi une viande goûteuse et savoureuse, tout en contribuant à l’élevage local et à la préservation de l’environnement.

Cheeseburger, baconburger ou Cubana Burger au poulet mariné font partie des « classiques », mais je vous conseille surtout de goûter les spécialités comme le « Chti » au maroilles, le « Marcel » au Saint-Marcellin ou le « Crottin » au chèvre. De temps en temps, le chef cuisinier tente de surprendre les papilles de ses clients avec des burgers guests comme celui proposé au Livarot.

J’ai goûté le Chti qui présentait un bel équilibre entre le fromage et la viande, bien saisie mais fondante. Le bun moelleux pas trop épais sait se faire discret et le bacon apporte sa touche so crunchy.

Et enfin de belles et grosses frites, bien taillées, croustillantes, très chaudes et fondantes à l’intérieur. Ceux qui me suivent sur Insta ou même ici savent que je suis toujours déçue par les frites. Beaucoup d’enseignes proposant du burger gourmet n’accordent, selon moi, pas assez d’attention aux sides et c’est dommage. Ca peut clairement gâcher le plaisir de dévorer un bon gros burger.

Au Brooklyn Café elles sont excellentes.

Vous me croyez si je vous dis que j’ai aussi goûté un welsh ?

Il fait figure d’intrus sur la carte ou plutôt de clin d’oeil au Nord-Pas-de-Calais. Mais prend tout son sens lorsqu’on se souvient que cette recette est originellement galloise. C’est si rare d’en trouver sur les cartes parisiennes que j’ai craqué. Une belle surprise parfumée à la bière et au pain imbibé croûlant littéralement sous le cheddar fondu.

C’est la Rolls, le must, le best des best des carrot cakes parisiens. Il est signé Rachel Moeller (qui fournit la maison). Epais, façon layer cake en plusieurs couches, un cream cheese généreux, juste ce qu’il faut d’acidité et garni de quelques noix et raisins pour la texture.

Après mon burger frites et mon welsh j’ai dû demander un doggy bag pour profiter de mon dessert plus tard avant de prendre congé auprès de cette sympathique équipe et d’entamer une belle balade digestive d’une heure, comblée.