LES FAUVES
C’était une vieille brasserie à laquelle on ne prêtait guère attention. Les Fauves ont accouru, ont tout cassé, et ont découvert de belles pierres et des murs en parfait état qu’ils ont délibérément choisi de garder bruts. Le tout associé à des suspensions à la mode indus’, un joli mobilier, une équipe extrêmement sympa et pro ainsi qu’une carte bigrement alléchante et engagée.
Rumsteack, mousseline, topinambour, carottes, noisettes ou cheeseburger au bun grenat et Ossau-Iraty, sole meunière, et un croque-monsieur de 30 centimètres de long au délicat parfum de truffe. Les frites sont bonnes et la sauce secrète du burger dépote.
33 bd Edgar Quinet, 14e. Ouvert tous les jours. Formule à partir de 14 €
DOCHILAK
Dochilak a été lancé il y a un an par Sunghak Han et Woojin Lim, le duo du Soon Grill (clic !) et se traduit littéralement par « repas nomade » en coréen. Illustration parfaite des recettes traditionnelles que les familles cuisinent au quotidien, la carte oscille entre grands classiques coréens et créations plus confidentielles.
Avant de jeter mon dévolu sur le bibimbap, j’ai goûté plusieurs entrées convaincantes : les mini raviolis grillés, les ailes de poulet très caramélisées et – heureuse surprise ! – un japchaé que je ne pensais pas trouver à la carte. Plat coréen à base de nouilles de patates douces, le japchaé était jadis un plat destiné au Roi, qui s’est démocratisé depuis. Imaginez d’épaisses nouilles garnies d’une multitude de légumes croquants, le tout emprisonné dans une fine lamelle de concombre : frais, nourrissant, bourré de vitamines, il était parfait !
15 rue Littré, 6e. Formule déjeuner à partir de 13 €.
LE CAFÉ TRAMA
Il est 13h, le bistrot, tenu par Marion Trama (la fille du grand chef Alain Trama) est archi-complet. On est donc heureux d’avoir les coudes sur le comptoir en marbre, avec en voisine de grignotages la trancheuse Berkel.
Rillettes de porc de la Sarthe, jambon Serrano Barquero, saucisson de porc noir gascon… Le printemps a fait son entrée sur l’ardoise avec le ceviche de mulet, les belles asperges vertes des Landes, la salade de poulpe et chorizo de porc noir.
La liste des plats principaux donne le tournis tant tout paraît diablement tentant. Aïoli de cabillaud, tartare de boeuf au couteau, coeur de ris de veau croustillant, barbue rôtie…
83 rue du Cherche-Midi, 6e. Fermé dimanche et lundi. Entrée 8 €, plat 16 €.
BIG FERNAND
Le hamburger franchouillard a traversé la Seine et s’est installé juste à côté de son copain Burger King boulevard du Montparnasse. Accueil plus que jovial, hamburgés de qualité, on ne le présente plus le Grand Fernand !
86 bd du Montparnasse. Ouvert tous les jours. Formule à partir de 15€.
LE PETIT SOMMELIER
Dans ce petit bijou au pur décor de bistrot parisien tradi : moulures, miroir, banquettes, on aime les serveurs en tablier, les tables aux belles nappes et les serviettes en tissu bien épaisses. Aux commandes de l’établissement : Pierre Vila Palleja, ancien sommelier dans de prestigieux restaurants étoilés et Nicolas Bouillier aux fourneaux, arrivé depuis quelques années (il a fait ses classes au George V et aux Fables de la Fontaine entre autres).
L’arrivée de ce jeune chef talentueux a tout doucement bousculé les habitudes de ce bistrot qui s’endormait sur le foie gras, les terrines, les bavettes et autre île flottante ennuyeuse au dessert. Si l’on retrouve encore une belle carte bistrotière, cette fois les fournisseurs ont changé. Yvon Madec pour les huîtres, les frères Metzger pour la viande, Christian Parra pour le boudin et Hervé Mons pour les fromages. La mue a continué et la carte propose aussi plusieurs suggestions bistronomiques.
49 avenue du Maine, fermé dimanche. Menu déjeuner 15 €.
IDA
Imaginez un petit nid de pâtes fraîches au bon goût de guanciale et de grana padano râpé, le tout si crémeux et pourtant cuisiné sans un gramme de crème ! Les meilleurs carbonara du monde (!) sont cuisinées par Denny Imbroisi chez Ida, métro Falguière. Absolutely fabulous !
117 rue de Vaugirard, 15e. Carte 45 €.